23 juillet 2013

Into the wild...

L'attente pour le visa russe est longue, et après 10 jours en ville, il est temps de prendre l'air.

Une petite virée de 5 jours au Parc National de TERELJ, qu'on nous prédit très touristique, saturé de monde, ferait l'affaire et nous nous renseignons concernant un itinéraire qui paraît bien sympathique. On nous confirme que la traversée de la rivière ne devrait pas poser de problème.

Gachuurt, entre gers et maisons
Vallée de Gachuurt après l'orage
Direction la vallée de Gachuurt par une piste bien pierreuse et boueuse sous une belle pluie d'orage et un col à 1900 m (bien raide et où il faut pousser mon vélo à 2) au lieu de l'itinéraire goudronnée direct.




campement au col
il y a du monde sur la piste









maison inhabitée à notre arrivée à la
rivière
l'orage gronde... casse-croute avant
le 1er gué
Nous arrivons dans cette magnifique vallée bien large à près de 1700 m d'altitude bordée par des sommets culminant à plus de 2000 m, couverts d'une épaisse couverture forestière de mélèzes essentiellement, très surprenante en Mongolie (dont on n'imagine que la steppe).


Mais rien ne se passera comme prévu !!!

Un jeune photographe amateur, bloqué dans son 4X4 en panne, pendant 3 jours, nous dissuade de continuer le chemin prévu car trop de bras de rivière à traverser, de l'eau trop haute, trop de courant, trop de boue et surtout pas vraiment de chemin (pourtant indiqué sur notre carte)... Beaucoup de loups, d'ours bruns aussi...
bon , c'est par où maintenant ?
Nous suivons ses conseils et nous décidons de rejoindre le sud du parc vers le village de Terelj, qu'il ne connaît pas, mais qui semble plus évident.





ce n'est pas la 1ère, ni la dernière fois
déjà un vélo ...
De peur de rencontrer du monde, nous passons finalement 4 jours, presque seuls au monde, à faire de nombreuses traversées de rivière, dont il faut chercher le meilleur passage, pas toujours évident, de boue, à beaucoup marcher en poussant les vélos. La rivière au fur et à mesure, devenant plus large, oblige à passer plusieurs bras, dans du courant fort, de l'eau qui nous arrive parfois à mi-cuisses, à faire parfois jusqu'à 10 passages pour emmener bagages et vélos pour un seul gué. Les orages sont nombreux et les pluies des derniers jours ont grossi la rivière.
attention chenal profond !






et ce n'est pas fini

pas trop difficile celui-là !
C'est un parcours VTT comme Dominique les aime, qui lui se régale, mais où je peine bien plus, sur une piste pas toujours facile, et avec des traversées de rivière pas évidentes. Il a le droit, en prime, à porter mon vélo et mes bagages, à maintes reprises.



les pieds ne sècheront pas beaucoup
pendant 4 jours

pas trop profond, on passe avec
les vélos chargés

Et finalement, à peine à 6 km du village, la nature nous impose ses droits. Nous devons nous résigner à revenir sur nos pas car la rivière est plus large, avec encore plus de courant et ce serait vraiment trop dangereux.
Et là nous commençons un peu à stresser. Nous sommes du mauvais côté de la rivière qu'il va falloir retraverser encore plusieurs fois en espérant que le temps se maintienne. Nous devons aussi revenir dans deux jours à Ulan Bator pour récupérer le visa russe et prolonger notre visa mongole, presque à expiration. La tension monte...
Et là, finalement, on ne s'affole pas, on fait ce qu'il faut faire et cela nous stimule et le trajet de 2 jours est bouclé en une demi-journée!!!

Notre ange gardien veille aussi, et nous rejoignons, après un retour bien plus rapide, étant rodé pour les passages de gué, le gars en 4X4 , juste au moment où il terminait de le réparer et prêt à partir pour Ulan Bator. Il nous emmène sur une partie du chemin, ce qui nous permettra de revenir à temps à la ville.

infernal, les mouches la journée
matin et soir, les moustiques prenaient le relais
n'avons pas vu d'ours ni de loup, mais au
détour du chemin...
enclos d'hiver
Nous n'avons pas beaucoup pédalé, beaucoup chargé et déchargé nos vélos, un peu galéré (enfin surtout moi, Dominique étant dans son élément) mais nous avons passé finalement 4 jours extraordinaires, dans cette vallée désertée par les éleveurs, dont nous n'avons découvert que les enclos et campements d'hiver, dans un silence impressionnant, avec pour compagnons de route, des milliers de mouches et moustiques qui nous ont laissé des souvenirs sur nos parties de peau découvertes...et surtout cette explosion de couleurs dans la prairie au milieu de laquelle nous évoluons.... extraordinaire.








l'année dernière à la même époque
ils n'ont pas pu passer la rivière qui
se trouve devant nous, même à cheval
A part, le jeune en 4X4 et un groupe de randonneurs à cheval, qui s'avère décidément être le meilleur moyen de se déplacer ici, nous étions "seuls au monde"...


parmi les fleurs
Nous nous sentons un peu dans la peau des aventuriers des grands espaces sauvages lors de nos bivouacs sauvages et feux de camp le soir...

et tout ça à à peine 50 km de la capitale...

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