29 décembre 2012

Un peu plus près des étoiles....1ère partie

....et il nous faudra 26 jours pour s'en approcher et en revenir! 26 jours en partant des "collines", qui sont tout de même à 1700 m d'altitude (et plus) jusqu'au pied des géants himalayens à 5550 m (altitude maximum atteinte) à travers un environnement "vertical".

Nous quittons Kathmandou pour 12 h de bus (environ 250 km), dont les deux dernières heures sur une piste qui flirte avec le vide , secoués comme des pruniers, pour rejoindre Shivalaya, point de départ de notre expédition montagnarde. C'est la fête car c'est le premier jour du festival de Divali (fête hindouiste très importante équivalente à notre Noël) et des chants dans les rues animent la soirée.
Sir Edmund Hillary, dans les années 50, parti pour atteindre le sommet de l'Everest, a dû commencer à marcher dès la sortie de la vallée de Kathmandou ; aucune route ne desservant à l'époque les hautes vallées.

route étroite vers Jiri

ça y est, on est partis pour 26 jours de marche

Shivalaya, décoré pour Divali
pour nous c'est un peu comme à  Noel avant l'heure

Shivalaya, au petit matin


et ça grimpe tout de suite sec...






















Devant nous six jours de marche à travers les "collines" entre 1700 et 2800 m d'altitude à la découverte des villages sherpa traditionnels avant d'atteindre Lukla, où la plupart des trekkeurs arrivent directement par avion.
Peu de touristes sur ce tronçon et croisons essentiellement des porteurs lourdement chargés (parfois plus que leur poids), les enfants sur le chemin de l'école, les villageois partant ou revenant des champs en terrasse, surplombant la vallée profonde, les femmes avec leur chargement de fourrage pour les bêtes, etc...
Le chemin, part à l'assaut des cols, toujours droit dans la pente (peu de lacets), court le long des crêtes, parfois en balcon, comme suspendu dans le vide, suit tous les contours des montagnes, plonge à nouveau vers la vallée, avant de repartir pour un nouveau col. L'itinéraire traverse plusieurs vallées et passe plusieurs cols et lorsque nous arriverons au pied de l'Everest, nous aurons effectué, en dénivelés, plus que la hauteur de l'Everest...
Beaucoup d'escaliers et de rochers sur les chemins pour éviter la détérioration par les pluies de mousson feront souffrir nos genoux alors que les locaux y courrent comme des chamois, souvent équipés de simples tongs... C'est souvent frustrant !!!


Champs de millet ou d'orge en terrasses 
 

 Premier col


chemins en escaliers parfois


drapeaux à prière marquant le 1er col à 3500 m

Il porte 70 kgs et ne pèse que 60 kgs environ

un des nombreux pont suspendu pour franchir les torrents
qui dévalent des hautes vallées

pont suspendu


petite fille sherpa

elle courait devant nous sur les pierres,
pieds nus, chargée d'un lourd panier de
fourrage pour ses chèvres !

village de kari khola

jeunes porteurs qui montent à Namche Bazar

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convoi de mules sur le sentier
sur le chemin

 jeunes courant à l'école

Le Solu Khumbu est une région à peuplement essentiellement sherpa, d'origine tibétaine,une des nombreuses ethnies constituant le peuple népalais. Ils ont leur propre culture, leur vêtements traditionnels, leur langue (plus de 100 langues différentes sont parlées au Népal) et sont de religion bouddhiste. Chortens, stupas, monastères anciens ou récents et drapeaux à prière bouddhistes parsèment notre chemin. Certains villages sont habités par des "rai", reconnaissables par les lourds bijoux dorés qui ornent nez de ces dames.

femme rai

petits moinillons espiègles

petites filles sherpa

chorten près du monastère à Bandhar

moulins à prière

près d'un col

au monastère de Jumbesi

femme rai

Chumpi Sherpa qui nous a invité chez lui 

Entre 1600 et 2200 m environ, fleurs, orangers, bananiers, jungle nous entourent alors que vers 3000-3500 m nous traversons des forêts de rhododendrons. La forêt disparaît après 3800 m environ.
Partout les villages et hameaux sont accrochés aux pentes raides, comme suspendus au dessus des vallées étroites et les champs en terrasse, où les villageois récoltent le millet (pour la tsampa), façonnent la montagne. C'est superbe.

on fait sécher le millet, le maïs, etc... sur le toit


récolte du millet


première vue sur le massif de l'Everest


séchage de légumes



Nous dormons dans les lodges chez l'habitant et aurons la plupart du temps du Dal Bhat au dîner.
Avons en outre adopté la tsampa porridge au petit déjeuner. Les nuits étant déjà bien froides à cette altitude, il faut s'habituer aux logements sommaires et surtout non chauffés. C'est la cuisine qui est la plus chaude, le foyer étant alimenté principalement par du bois, que les femmes vont chercher dans la forêt, sur leur dos.

cuisine d'une maison sherpa

profitons encore des températures un peu plus clémentes pour laver un peu de linge dans un lodge

transport du bois

lodge à Nuntala


 




A Sano Gumelha, Tsering et sa famille nous ont gâtés et préparé une soupe au potiron ainsi qu'un Dal Bhat encore meilleur que ceux des lodges et nous a prouvé ses talents de cuisinier. Tsering n'a pas de travail pour nourrir ses 3 filles et cherche occasionnellement à servir de guide ou de porteur aux touristes.
Son père ramène un peu d'argent au foyer en travaillant comme porteur.
Sa femme s'occupe des travaux des champs (carottes, pommes de terre et millet). Le potager leur apporte également toutes sortes de légumes.

Tsering en train de nous préparer la soupe au potiron, Chumpi son père, et sa petite dernière de 2 ans


24 décembre 2012

Vers Kathmandou


En se rapprochant de Kathmandou, fini la route droite et plate, la plaine devient vallonnée et montées et descentes et virages se succèdent ce qui implique plus de risques pour les camions et bus qui y roulent trop vite. On préfère bien souvent être sur nos vélos... 

ils roulent vite sur routes souvent en  mauvais etat
et quand on les voit se pencher, on se demande pourquoi
cela n arrive pas plus souvent...

esperons qu il n y avait pas autant de
monde sur le toit

heureusement qu il y avait les arbres... cela venait d arriver
A environ 200 km  de Kathmandou, deux options se presentent a nous ; soit rejoindre l axe Kathmandou- Pokhara, route de montagne, étroite (ravin d’un côté et fossé profond pour les pluies de mousson de l’autre) et surtout très fréquentée par camions et bus fous, ou rejoindre Hetauda d ou part une petite route de montagne peu large et peu fréquentée via un col a 2500 m d altitude.... et bien sur on choisit la deuxieme option. La route, interminable, part à l’assaut des pentes raides, contourne, serpente dans cet enchevêtrement de vallées et de montagnes, passe de village en hameaux à travers les champs en terrasse, traverse les pentes recouvertes de forêt humide. Tout est immense et vertical et elle suit vraiment un parcours improbable et nous ménage de très beaux points de vue.


12 epingles a cheveux,,,, Dominique est
le point rouge dans le bas...




champs en terrasse

encore,....parfois sur des pentes
bien raides


On mettra deux jours  pour arriver au bout des 56 km et 2000 m de dénivelés pour arriver au village de Daman, qui marque le col à 2500 m d’altitude. Un trajet qu'on aurait regretté de faire en bus.... Sublime récompense, la vue au coucher et au lever du soleil sur les sommets enneigés de la chaîne himalayenne (Manaslu, Daulaghiri, Ganesh Himal, Langtang, Annapurna, alors que l'Everest se laisse à peine deviner).


on y est... enfin

no comments




les velos ont dormi sur le balcon de l hotel











On aime ces villages perdus, accrochés le long des pentes raides, au milieu des cultures de millet ou de riz en terrasses, façonnés depuis des siècles probablement… En les traversant, nous assistons au quotidien de ses habitants ; lavage des cheveux à la fontaine, ramassage du bois ou du fourrage pour les bêtes, lavage de la vaisselle à la fontaine, travail dans les champs...


bois pour la cuisine

curieux ...

   
sur une crete...

emplacements parfois improbables... et la route n y arrive pas forcement



marcheurs sur la route












Les écoles regroupent plusieurs villages et hameaux dispersés et les enfants doivent marcher le long de la route étroite, sur plusieurs kilomètres parfois,
Faute de trouver un coin pour dormir un soir, l'instituteur nous proposera d'étaler nos duvets dans une salle de classe.


Dominique en profite pour apprendre l anglais


l ecole


petit dejeuner en face

Après la longue descente, il ne nous restera qu’à affronter environ 10 km sur la grande route ; 10 km très stressants.


il y en a qui se regale dans la descente

le point bleu c est lui, il va trop vite

cyclos suisses en admiration

vues dans la descente

  













Le soir tombe, la circulation est infernale, trous énormes, bosses, travaux, poussière, route en montée et bus camions qui  nous enfument, klaxons en tous genres, et nous ne trouvons aucun endroit où planter notre tente, ni de petit hotel lorsque la pancarte annonçant un "vineyard resort" nous sauve.  Au bout de la piste caillouteuse de 2 km (qu'on fera de nuit) nous voici devant un hotel un peu trop luxueux pour notre bourse. Le patron, un amoureux de la vigne et qui a ramené du Japon des cépages de Cabernet Sauvignon,  nous autorise à camper sur le très beau gazon devant l'hotel. Au matin, nous découvrirons la magnifique vue sur les sommets himalayens ainsi que le vignoble de l'hôtel. Le vin "fait maison" que nous avions goûté la veille, a surpris nos palais après plusieurs mois d'abstinence.


la ''grande route'' qu on prend sur 10 km...

decouverte de la vue au matin
lors du campement a l hotel

vignoble incongru ici















Puis on bifurquera très rapidement sur une petite voie qui serpente à travers les champs de riz aux portes de Kathmandou. La récolte bat son plein.
Une dernière petite montée au sommet de laquelle Kathmandou et sa vallée se découvrent.
Rue encombrées, bruit, pollution, poussière nous accueillent.
Nous y retrouvons Malie, une cycliste française rencontrée au Kirghistan et nous passerons 3 jours à préparer le trekking dans le massif de l'Everest. Nous ferons donc une infidélité à nos vélos qui resteront pendant ce temps à Kathmandou.


maisons cossues inhabituelles

ici plus de mecanisation

ici on bat le riz a l aide d une petite machine, inhabituel aussi

y a plus qu a descendre et nous serons a Kathmandou

electricite nepalaise