26 juillet 2012

PARENTHESE TOURISTIQUE


Du 28/6/12 au 4/7/12  

Nous profitons de cette attente incontournable pour faire une parenthèse « touristique »  et plonger au cœur de la Perse antique. Nous faisons une infidélité à nos compagnons de route qui se reposent à Téhéran et redevenons voyageurs « sac au dos » pour quelques jours. Cela nous fait tout drôle d'être tributaire de taxis et bus et nous fait perdre notre liberté.

ESPHAHAN et ses monuments grandioses
5h de bus et nous voilà à Esfahan, capitale des empereurs seldjoukides à partir de 1087 avant que le Shah Abbas 1er de la période safavide (1587), n’y construise quelques-uns de ses plus beaux monuments islamiques pour la transformer en un centre culturel.
Nous  sommes à nouveau merveilleusement pris en charge par Marzie et sa famille qui nous feront découvrir les splendeurs  de la ville ainsi que quelques-une des spécialités culinaires. On a surtout adoré la glace au safran ainsi que le "gaz" (bonbons à base de pistaches et amandes). Nous dégusterons un excellent « beriouchi » (genre de kebab) assis par terre dans le parc, à l’ombre des arbres, le long de la rivière Zayandeh ruh, actuellement à sec, avec vue sur les ponts historiques à arcades de 1608 (pont Allaverdi Khan avec 33 arches et le Pont  Khaju à 23 arches  , magnifiques le soir, à écouter les complaintes chantées a capella par de très bon chanteurs.

Esphahan située sur le plateau iranien à 1574 m d'altitude, est un îlot de verdure dans un environnement aride et comporte de nombreux parcs où les habitants aiment se délasser en famille à l’ombre des arbres et s’adonner au passe-temps national « le pique-nique ».

La place centrale, Nagsh e Jahan, de 510 m de long sur 164 m de large est la plus grande place d’Asie après la place Tien An men à Pékin, et est simplement époustouflante bordée par les mosquées du Schah et Mashid I sadr et par le palais ALI QAPU, d'où le Chah pouvait assister aux matchs de polo.

Mosquées aux s,uperbes mosaiques bleues, Palais des 40 colonnes dont les 20 colonnes se refletent dans le bassin au milieu d'un immense parc , sites zoroastriens (religion de la perse antique préislamique), etc... la ville n'a plus de secrets pour nous. Curiosité architecturale, si  l'on s'appuie le long du mur d'un des minarets, cela fait bouger les deux minarets en même temps, d'où le nom de minarets branlants.

On voyage confortable.... et on fait des rencontres !
Place Nagsh e Jahan


Palais Ali Qapu
Mmmhh ! le berouichi fut très bon !

nos hôtes

Mosaïques dans la Mosquée I Sadr

Palais des 40 colonnes

Pont aux 33 arches

Mosquée











YAZD, aux portes du désert, surprenante
Yazd, une des plus ancienne cité du monde (3000 av JC), située sur la route de la soie et ville d'accueuil des caraanes, patrimoine mondial de l'Unesco, construite dans le désert en pisé, toujours habitée, est fascinante. Les tons changeants suivant le moment de la journée nous donnent envie de s'y promener souvent. Les maisons aux toits plats sont dominées par de nombreux bagdir  (tours du vent), climatisation avant l’heure, tours conçues pour capter le moindre souffle d’air pour rafraîchir les maisons. Les maisons, construite autour d’une cour intérieure comportant souvent un bassin, ont toutes des pièces « fraîches » en sous-sol où en deux marches, nous perdons presque 10 degrés.
Le musée de l’eau nous en dira plus long sur le système de réseau d'eau souterrain, les qanats,  qui est dirigé dans des citernes en pisé, refroidies également par des bagdirs. Ce réseau d'eau est entretenu par l'homme depuis la nuit des temps et montre l'ingéniosité de l'homme à s'adapter à son environnement.
Vu que la ville est située entre le désert Dash-e-kavir et Dash-e-Lut, la chaleur y est élevée dans l’après-midi et nous ferons comme les iraniens et la sieste sera de rigueur. D’ailleurs, plus personne dans les rues de deux à 6 h l'après-midi alors que les magasins sont ouverts jusqu’à 22 ou minuit.
Une petite communauté de zoroastriens (la religion de la Perse préislamique) subsiste encore à Yazd et l'on peut admirer le feu traditionnel,  qui brûle en continu et qui a été alumé par des prêtres il y a plus de 1100 ans.

Ici aussi Mehdi sera un merveilleux guide, et surtout un très bon cuistot !!

bagdirs : ancêtre de la  clim!

ruelle de Yazd


Mosquée Amir Chakmak

dans le fond, objet religieux et emblème de la ville de Yazd

Mosquée Jame

citerne avec ses bagdirs

dans les environs de Yazd

bagdirs

ruelle avec ses maisons en pisé

Palais Dowlat Abad avec son bagdir, le plus haut 

Mehdi nous gâte !



PERSEPOLIS, grandiose
Superbe cite archéologique, nouvelle capitale de l'empire achéménide, construite à 70 km de Chiraz par Darius Ier, en 521 av JC, alors que les perses étaient encore zoroastriens et adoraient le feu bien avant l'arrivée de l'Islam (521 à 331 avant JC), Persépolis a de quoi fasciner et est vraiment un site grandiose. La ville était construite au pied d'une formation rocheuse Kuh E Rahmat,  sur une immense terrasse dominant la plaine, afin de témoigner de la puissance de son fondateur. Palais avec colonnes gigantesques (Apadana, Tachara, palais des 100 colonnes , embrasures de portes avec les bas-reliefs magnifiques et très détaillés des anciens palais, statues,  sont vraiment impressionnants. A l'arrière, deux sépultures royales attribuées à Ataxerxes II et III.
Aux alentours, à Nash e Rostam les falaises sont creusées de sépultures des rois achéménides (Darius 1er, Xerxes 1er, Ataxerxes 1er et Darius II).
Porte des nations
La ville a été brûlée et détruite par Alexandre le Grand et n'aura jamais été reconstruite.
tombeaux de Darius 1er et de deux autres rois achéménides


bas-relief - Darius 1er

terrasse de Persépolis


Vue sur Persépolis


CHIRAZ
Un bus de nuit au départ de Yazd nous amène à 6h du matin à Chiraz. Il y fait déjà chaud et nous nous dirigeons immédiatement vers Persépolis à 70 km de là (voir ci-dessus).

A Chiraz,  capitale de la dynastie Zand de 1750 à 1794 avant que les Quajars transfèrent leur capitale à Téhéran, nous déambulons de la Citadelle de l'époque Zand, avec ses remparts en pisé au bazar et visiterons mosquées et mausolées. La porte du Coran renferme une copie manuscrite de ce dernier.
Beaucoup de grands parcs, bien ombragés, parsèment la ville.
La chaleur y est importante et l’après-midi la ville dort. Elle revit jusque tard dans la nuit. C'est la période des vacances et nous rencontrons de nombreux touristes iraniens qui sont là aussi pour fêter l'anniversaire de l'Imam Mahdi.
Une famille nous invitera à partager leur kebab, sur la pelouse, devant la citadelle, dans la fraîcheur du soir et profiterons de l'animation et de musiques traditionnelles.
on a adoré la spécialité de la ville, la glace au lait et le faludeh, sorte de dessert glacé, excellent et très renommé.
Le mausolée du poète Hafez, extrêmement vénéré dans tout le pays, est un lieu qui dégage une spiritualité particulière et attire des millions de visiteurs chaque année.

Citadelle

bazar

Mosquée Vakil

intérieur de la citadelle

merveilleuse famille de Qom, en vacances à Chiraz, qui non contents de nous payer nos glaces que nous étions en train de commander, nous a également invité à dîner. Lors d'un prochain voyage, nous sommes invités à Qom.

Porte du Coran et vue sur la ville

tombeau du poète Hafez

jeunes filles de Chiraz, passionnées de leur ville, dans le parc du tombeau Hafez

TEHERAN ou LA COURSE AUX VISAS EN 2 ETAPES


Du 25/6 au 27/6/12

6h 30 du matin, et Téhéran est déjà bien réveillé.

La circulation automobile dans cette capitale immense est peu engageante vu la façon de conduire des iraniens…. Et Mahsa nous attend au terminal des bus en compagnie de Reza en voiture ;  les vélos voyageront  en fourgonnette Peugeot plateau derrière nous.

Devant nous trois jours à courir les ambassades, bien épaulés par notre hôte et sa famille et amis.

Circuler dans Téhéran n’est pas une mince affaire et trouver les ambassades en est une autre. Même les taxis sont obligés de demander l’emplacement et nous perdons beaucoup de temps dans les transports.

Toute une aventure :

Nous récupérons des lettes de recommandation à l’ambassade de France qui en oublie une ; nous devrons y revenir le lendemain.

Lorsque nous nous présentons à l’ambassade d’Ouzbékistan, elle est fermée….. pour cause de fête nationale ouzbek. Le lendemain, une queue importante devant nous et nous ne sommes pas inscrit sur la liste qui sert de file d’attente. Nous tentons de passer quand même…. Et ça marche. 8 jours d’attente. Rencontre avec d’autres voyageurs à vélo sur un itinéraire plus ou moins similaire…

10 jours d’attente pour le visa kirghize et 3 jours pour le visa tadjik.

Téhéran est une immense cité construite sur les flancs des monts albrouz et qui s’étage entre 1000 et plus de 2000 m d’altitude. Le Damavand, plus haut sommet d’Iran, la domine du haut de ses 5000 m et plus.

La chaleur y est étouffante dans la partie basse et plus supportable sur les hauteurs, quartiers qui sont plus chers et huppés.

Toutes ces formalités nous laisseront malgré tout le temps de faire un petit tour au bazar avec Reza, ainsi qu’au pied de la station de ski qui domine la ville.



Du 5 juillet au 8 juillet 2012

Lorsque nous revenons à Téhéran au bout de 7 jours de virée dans le sud,  nous voilà repartis pour le deuxième épisode « visas » :

Récupération avec beaucoup de mal du visa kirghize (qui ne devait être prêt que dimanche et qui, à force d'insister fut miraculeusement prêt à notre arrivée) et tadjike.

L’ambassade d’Ouzbékistan, où le visa devait être prêt, est quant à elle, encore fermée …. pour cause de jour férié iranien (cette fois-ci) juste avant le week-end qu’il faudra laisser passer (vendredi et samedi) . Il faudra donc attendre le dimanche pour enfin demander le visa turkmene (que nous récupérerons à Maschad, avant la frontière).

Mahsa et sa famille ont été des hôtes vraiment exceptionnels pendant ces quelques jours passés chez eux et de très bon guides pour les visites des magnifiques palais du Golestan de la dynastie Quajar avec son palais des glaces et ses influences françaises ainsi que celui des Pahlavi avec ses palais-musées répartis dans un immense et magnifique parc bien ombragé sur les hauteurs de la ville.
Grâce à eux nous serons familiarisés avec l'histoire,  la peinture et les poèmes perses ainsi que la vie quotidienne en Iran. Ils nous feront gouter aux spécialités  culinaires et nous inviteront au restaurant pour notre anniversaire de mariage.
Ils nous ont également facilité et organisé nos différents déplacements à travers la ville et nous ne pourrons jamais assez les remercier.

Dominique affrontera Mahsa, ex championne, au badminton avec beaucoup  de réserve(achille!!!)r
dans le parc près de son domicile où beaucoup de familles passent la soirée jusque tard dans la nuit pour profiter de la fraîcheur très relative.


AVANT!!!


APRES !


Maku

1ère invitation en Iran d'une longue série chez Youssef


mont Ararat, vu côté iranien


travail du soir !

départ de Marand en bus pour Téhéran, les vélos en soute !
Teheran et son bazar avec Reza
Le palais du Golestan, palais des glaces
palais du Golestan
Téhéran en soirée

Vue sur Téhéran
palais vert Pahlavi
nous ne sommes pas les premiers voyageurs ! 2 iraniens dans les années 50 sur la route
autour du monde, pendant 10 ans
 dont 7 à moto et 3 à bord d'une  citroen (offerte par Citroen bien sûr)

Palais Pahlavi
on nous invite au restaurant pour notre anniv de mariage...

et voici notre cadeau