27 avril 2012

MACEDOINE

                                    

Notre traversée des balkans nous conduiront, après le Kosovo en Macédoine. Nous avons mis trois jours pour traverser ce petit pays, mais trois jours intenses et riches en rencontres.

La Macédoine ne fait pas partie de l’Union Européenne et nous devrons y payer en denars. Entre le Kosovo et la Macédoine, c’est un vrai passage de frontière qui nous attend. Nos vélos amusent en général les douaniers, et les passeports, vite vérifiés, sont à nouveau tamponnés (nous craignons qu’il n’y aura pas assez de place jusqu’à la fin de voyage pour tous les tampons !)


10 km après la frontière, Skopje, la capitale nous surprend par sa place centrale très animée, sous un soleil enfin printanier. Nous rejoignons le centre par une belle piste cyclable le long du fleuve Vardar, qui traverse la ville et également tout le pays en le séparant en deux dans le sens nord/sud.

C’est un samedi soir, des mariés se font photographier devant les nombreuses statues, un restaurant propose une animation musicale, beaucoup de badauds, ambiance de vacances. Au bout de la place, trône un mini arc de triomphe. Beaucoup de bâtiments sont en chantier démontrant la volonté de la ville d’aller de l’avant.


A la recherche d’un logement abordable, à la sortie de la ville, alors que la nuit va bientôt tomber,  un simple « bonjour » amical suivi par une invitation à boire un café, finira en invitation à passer la nuit. Slavko, ayant travaillé il y a quelques années pendant 6 mois à Paris, est heureux de pratiquer ses rudiments de français et sa famille nous gâtera toute la soirée. Dosta mettra deux heures pour nous préparer une succulente Pita avec des épinards frais pendant que la maman de Slavko nous fera gouter sa salade du jardin accompagnée de raki, gâteaux, fromage etc…et se mettra en quatre pour nous faire plaisir. Katerina, leur fille, nous servira d’interprète et nous en apprendrons plus sur les problèmes de ce pays.

Le lendemain, nous rejoindrons Kocani en une longue étape de 120 km par un col à plus de 500 m d’altitude par une route qui accuse des pourcentages de plus de 11 % par endroits. Plus loin la route suivra le cours d’eau avec de part et d’autres les sommets arrondis qui cachent de minuscules villages.

Maryan nous y accueillera dans son appartement. Futur jeune marié, nous passerons une très bonne soirée à discuter et agrémentée par  son humour décapant. Il nous fera gouter quelques spécialités « faites maison » càd par son père et grand-père.  Il est désespéré par le poids de nos sacoches et veut inciter Dominique à parler anglais : « in english please ». Il a fait lui-même il y a trois ans le trajet Kocani – Pekin à vélo en 6 mois et il nous donne également quelques conseils.

Il nous accompagne le lendemain sur le début du trajet.

Toujours les montagnes autour de nous et la route suit toujours le torrent , nous ressentons la fatigue des jours précédents et un journée de repos devient  nécessaire (avons enchaîné depuis l’île de PAG en croatie). Nous stoppons à Zgorev, dernier village avant le col à 1100 m qui marque la frontière bulgare.

Là aussi, nous bénéficions d’un accueil simple  et inattendu et Gorce se débrouillera pour demander à son meilleur ami, Walter, installé en Allemagne, de nous ouvrir les portes de sa vieille maison le temps d’une nuit. Nous voilà avec les clés d’une très vieille maison de plus de 300 ans environ, construite par les turcs, qui est abandonnée. Nous y dormirons sur de vieux lits abandonnés depuis longtemps et avons la maison pour nous. Le matin nous verrons partir le voisin dans les montagnes avec son troupeau de chèvres et de moutons.
Gorce, installé avec sa famille à Washington, est revenu dans son village natal pour 15 jours de vacances. Le contact est facile et nous sommes invités à passer la soirée, avec famille et amis, sous le cerisier du jardin. Nous palabrerons jusque tard dans la nuit (il fait doux) (je jongle entre allemand, anglais et français et je me régale) et on goûtera encore quelques spécialités et bien sûr le raki fait maison, la boisson nationale !

La situation économique est difficile et le salaire moyen d’environ 150 € ne permet pas de vivre correctement. Beaucoup de gens se débrouillent et produisent leurs propres légumes, ont un peu de vignes, des arbres fruitiers, quelques chèvres ou moutons ou vaches. On se chauffe au bois qu'on va couper dans la forêt.
Le chômage est important et Katerina nous confie la difficulté pour les jeunes pour trouver un travail correct. Certains travaillent aussi le dimanche comme Slavko qui, en tant qu'indépendant, transporte des marchandises à travers le pays avec son camion.
Mi-avril quatre jeunes macédoniens ont été assassinés, et cet acte criminel réveille à nouveau les tensions inter-ethniques, très vivaces, entre albanais et macédoniens. La cohabitation se révèle difficile. Des tensions subsistent aussi avec les pays voisins, dont la Grèce, pays avec lequel subsiste un litige de "nom". Certains regrettent le régime de Tito, sous l'ex-yougoslavie.

Lorsque nous quittons ce pays pour la Bulgarie, nous sommes encore tout retournés de ces trois jours tellement riches  et nous demandons ce que nous allons trouver dans ce nouveau pays.

Thanks a lot for all hosting !

BILAN MACEDOINE :
202 km




Skopje

Skopje

Slavko et Dorska





KOSOVO


Un bref passage par le Kosovo, où les forces de la Kfor sont toujours présentes et où, en discutant avec quelques habitants, on sent que le problème entre serbes et albanais du Kosovo n’est toujours pas réglé.

Petit pays, qui comme le Monténégro, a déclaré son indépendance après la guerre de1999 et adopté l’euro en 2002 unilatéralement et ne fait pas partie de la zone euro, ni de la communauté européenne. Nous retrouvons donc une dernière fois et pour quelques jours l’euro comme monnaie.

Après la frontière, nous nous retrouvons sur une autoroute (vélos autorisés) avec peu de circulation  qui nous mène très rapidement à PRIZREN, petite ville étudiante, qui nous dévoilera ses traces du passé. Les églises catholiques cotoient les églises orthodoxes et les mosquées, ainsi que des anciens hammam turcs et dénote un brassage de population au cours de l’histoire.

Un nouveau col de 29 km à plus de 1500 m nous attend ensuite pour rejoindre la Macédoine. Petite station climatique, PREVALLË, paraît toute endormie au pied d’une superbe chaîne de montagne, dont les sommets encore recouverts de neige, se dévoilent après une nouvelle averse, et où vivent encore des ours, des loups, des cerfs.
Nous sympathisons avec le patron du restaurant nous confirme que nous pouvons camper où nous voulons et aussi longtemps  que nous désirons. On nous offre des cafés et nous en apprenons un peu plus sur la situation au Kosovo. Un invalide de guerre, albanais d’Albanie venu se battre en 1999, nous conseille la route à prendre.

Nous y apprenons qu’à quelques kilomètres de là se trouve LA station de sports d’hiver locale, BRASOVICA, mais que les albanais (avec qui nous discutons) ne la fréquentent pas car elle est habitée et tenue par des serbes n’ayant pas quitté la région après 1999. Prevallë, station climatique, connaît surtout un tourisme estival mais a également quelques petites pistes et voudra peut-être un peu s’agrandir, destinée aux albanais.
Les serbes, installés essentiellement dans le nord du Kosovo, souhaiteraient une intégration à la Serbie, alors que les albanais veulent garder leur indépendance.
De là, une longue descente nous mènera jusqu'à la frontière de la Macédoine.

BILAN KOSOVO :
112 km

6ème pays !

la plus grande et ancienne mosquée de Prizren

Prizren

on se demandait s'il y avait des lions ! mais ce ne sont que des panneaux pour la KFOR !

passage de chars !

bientôt en haut du col !

ourson qui a été écrasé par un camion

enfin les sommets se dévoilent après l'averse

20 avril 2012

Albanie : très belle découverte

En Italie, on nous avait tellement mis en garde contre tous ces albanais qui rôdent. Et maintenant nous nous dirigeons vers l'Albanie, avec quelques préjugés et angoisses, bientôt atténués par les expériences d'autres cyclotouristes dont les récits sont des plus rassurants.
Une fois la frontière franchie, le changement d'ambiance est radical. Imperceptiblement, l'Orient se mélange à l'occident.
Dès le premier village, des enfants accourrent et nous tapent amicalement dans la main au passage. Finis les grands supermarchés bien proprets, place aux petites boutiques bien ouvertes sur la rue, ou la vente de fruits et de légumes sur le trottoir. Le spectacle est dans la rue.
Partout où nous nous arrêtons, les enfants et les adultes sont curieux et nous posent des questions. aucune animosité, que des sourires et une grande curiosité.
Nous nous sentons vite à l'aise.
Dans le village de Mejde, nous rencontrons Tonini, qui veut  nous conseiller pour la route à prendre pour rejoindre le , autour un café. Il nous annonce beaucoup de problèmes et de difficultés (pluie, route très difficile, attention à la mafia et ne pas s'arrêter n'importe où) pour prendre la route de montagne prévue et nous conseille.... l'autoroute, direct. Mais nous sommes à vélo ! Que nenni, Tonini nous confirme qu'on peut prendre l'autoroute à vélo.
Devinez ce que nous avons fait ?
Eh bien, après une nuit de réflexion, nous sommes bien partis par la montagne pendant 3 jours (on ne se voyait pas rouler plus de 100 km sur une autoroute !) ; et nous n'avons pas regretté !
de  superbes paysages de montagnes (un peu cachés par les nuages), des villages nichés dans des vallées isolées, un accueil formidable, ....et aucune mafia à l'horizon (problèmes du passé).
Plusieurs cols se sont succédés, dont le plus haut à près de 1300 m d'altitude, nous étions presque seuls sur cette petite route de montagne (peu de circulation) et à ce jour notre plus longue étape de montagne (90 km en une journée et plusieurs cols).
Il ne faut surtout pas confondre le peuple albanais et les problèmes de bandes organisées qui sévissent dans les autres pays d'Europe.
En ce qui concerne l'autoroute, nous serons finalement quand même obligés d'en prendre un bout avant Kukes, la petite route que nous avions suivi s'arrêtant devant ! pas le choix !
Notre première crevaison sur cette route de montagne , une limaille dans le pneu avant du vélo de Martine.

Ce pays, initialement pas du tout prévu au programme, a été finalement été une très belle découverte et méritera une plus longue visite dans le futur et ce malgré des villes très tristes et des problèmes d'environnement énormes (ordures, etc...) et très peu d'infrastructures touristiques.
Les villages ou petites villes comportent un nombre impressionnant de bars où se retrouvent toute la gente masculine pour y refaire le monde et y jouer à un jeu de domino (on n'a pas retenu le nom).
Les mosquées y cotoient les églises chrétiennes.


BILAN ALBANIE :
202 km (de montagne essentiellement) - 14,10 km/h de moyenne -
3242 m de dénivelé au total
1 crevaison !

Tonini et Landi

ça monte !

Madame garde ses 4 vaches en tricotant !

casse-croute au sommet du col

16 avril 2012

Monténégro, ou le déluge !


4ème pays
Bouches de Kotor


devant les remparts de la vieille ville de Kotor
Aujourd’hui 16 avril, la pluie tambourine sur la tente, des éclairs zèbrent le ciel et le tonnerre résonne dans les montagnes toutes proches. A nouvau la pluie….même le déluge. Au monténégro, notre dernier bivouac normalement, sur un pré près d’une ferme dans les collines. Notre 5ème jour ici commence comme tous les 4 autres jours,…. Sous la pluie. Eh oui, ici c’est le déluge entrecoupé de quelques rares éclaircies. Les plantes en ont sûrement besoin mais nous on aimerait un peu de soleil.

Bref retour en arrière. Après la tempête à Dubrovnik, nous étions heureux d’arriver sous le soleil au Monténégro. Trêve de courte durée, puisque le lendemain, le mauvais temps s’est installé pour plusieurs jours et nous aurons peu de loisirs d’admirer la nature monténégrine sous un ciel lumineux. Mais même sous un ciel maussade, ce petit pays essentiellement montagneux, offre de beaux paysages.

Nous rejoignons tranquillement  Kotor  en longeant la mer qui rentre profondément à l’intérieur des terres et en traversant des villages un peu endormis (surtout à cette saison).

Nous abandonnons l’idée de monter vers le nord par les montagnes, vu les prévisions météo plutôt excécrables et le déluge qui s’est abattu sur nous depuis 2 jours. Ce sera pour une prochaine fois. Nous longeons par contre la côte jusqu’à la frontière albanaise.

Le bord de côte est magnifique et très découpé avec criques et villages nichés au fond, falaises qui se jettent dans la mer.  

Après un contrôle douanier en règle avec contrôle de passeports, nous avons retrouvé pour quelques jours les paiements en euro, cette ancienne république yougoslave peuplée essentiellement de monténégrins et de serbes, a choisi l’euro unilatéralement en 2002, mais ne fait pas partie de la Communauté Européenne ni de la zone euro.

Nous y trouvons pour la 1ère fois des panneaux écrits en alphabet cyrillique, un ancien alphabet créé au IXe siècle, qui comporte des lettres qui se prononcent différemment et d’autres qui n’existent pas dans notre alphabet. Mais l’essentiel des panneaux routiers est écrit en alphalet latin, ce qui nous simplifie la tâche.

Nous nous y sentons vite bien d’autant plus que les « viva la France » et les sourires et coups de klaxons amicaux sont réguliers. Lorsque nous cherchons pour dormir le premier soir, on nous confirme que nous pouvons planter la tente dans le parc d’un bâtiment immense avec son escalier monumental désaffecté. Un autre soir, nous arrivons dégoulinant  dans un camping demandant une petite place pour notre tente, mais notre hôte ne voudra pas qu’on monte la tente et nous laissera dormir dans une de ses caravanes, gratuitement. Il était désolé que le temps soit si mauvais.

Encore des rencontres sympathiques de voyageurs (camping-caristes ou cyclovoyageurs) et des échanges d’informations concernant les pays traversés.

Les oliviers ont depuis quelque temps fait leur apparition, typiques de ces régions du sud.
dans l'extrême sud du Monténégro, peu avant la frontière albanaise, les mosquées font  leur apparition.

BILAN MONTENEGRO
150 km - 11 h de vélo - 14,50 km/h de moyenne - 2000 m de dénivelé

Croatie, suite et fin


Dubrovnik marquera presque la fin de notre étape croate. Quelques 50 km plus loin, nous changerons de pays.

Nous avons quitté la croatie le 12 avril sous un soleil généreux sur une route qui nous ménage de superbes vues sur la côte, magnifique.

Mais cette journée sera placée sous le signe des rencontres ; nous ne ferons que 10 km en deux heures. Karl Heinz et Inge en combi de retour de la Grèce via l’Albanie, un cyclotouriste aux cheveux grisonnant, suisse, sur le chemin du retour après 3000 km via l’Italie, la Grèce, l’Albanie et maintenant la croatie, et surtout Antonin et Gabrielle (Antonin qui se rend à vélo, depuis Genève, au Zanskar en Inde et qui roule pour une association zanskari (voir son site internet dans « liens ») – une très belle rencontre, d’autant plus que nous suivrons à peu près le même tracé – nous nous sommes donnés rendez-vous à Istanbul).

La croatie, au passé récent mouvementé, mais résolument tourné vers le tourisme, nous aura marqué par sa côte somptueuse, sa mer particulièrement limpide à laquelle nous n’avons pas pu goûter pour cause de mauvais temps, ses montagnes aux possibilités de randonnées multiples, ses vieilles villes. Nous retenons aussi sa route de bord de côte en montagne russe, avec souvent le vent de face, sa route côtière surtout au nord, avec un trafic intense et des conducteurs (surtout de camions) qui ne veulent pas perdre une minute et forcent le passage sans trop tenir compte des cyclistes. Vu le relief, peu de routes alternatives. Les îles sont une option intéressante.

Les croates, contrairement aux italiens, sont plus réservés. Comme en Italie, dans les zones touristiques, les rencontres spontanées et simples sont plus rares, plus difficiles.

Dès qu’on change de pays, il faut de nouveau intégrer les nouvelles habitudes,  quelques mots pour le quotidien, repérer les boulangeries (pour Dominique), etc… 
Lorsque nous sommes arrivés en Croatie, avons eu du mal à remplacer les buon giorno et grazie, etc… par les dobar dan (bonjour) et hvala (merci) etc…
 Mais pour l'instant, nous sommes encore en Europe et tout est relativement facile.

les ruelles de Dubrovnik

Dubrovnik à nouveau sous le soleil

on profite du soleil, mais plus pour très longtemps !


BILAN CROATIE :
355 km à vélo et 350 km en bus – 14 km/h de moyenne - 25 h de vélo - 3844 mètres de dénivelé total
9 jours dont 2 jours pour repos et visites.
















12 avril 2012

Dubrovnik !

Dubrovnik, que nous avons rejoint après un grand bond en avant.... en 7h de bus de nuit.

A défaut de ferry que nous avions prévu initialement, nous nous sommes finalement décidé, à contrecoeur mais timing oblige, à prendre un bus pour Dubrovnik.
Mais prendre des bus avec des vélos chargés, peut relever parfois du parcours du combattant. Un premier essai, un peu après Rijeka, s'était soldé par un refus catégorique.
Nous récidivons. Au guichet, toujours la même réponse concernant l'acceptation des vélos "you must see with the driver - il faut voir avec le chauffeur...". Nous prenons le risque de prendre les billets pour  le départ à 23h, et pour augmenter nos chances, on décharge les sacoches que nous mettons de côté. Si on ne nous accepte pas sur le bus, il ne nous restera plus qu'à dormir au terminal de bus.... et à attendre le prochain.
La première réaction du conducteur fut.... négative à 100 %. Dominique insiste en demandant le prix de transport de la bicyclette. Et, ça marche. Après discussion du prix, il nous charge les deux vélos. Mais quel regard il me lança, lorsqu'il vit toutes les sacoches (8 et deux sacs à dos) qu'il fallut aussi encore charger. Il me demande de payer encore 7 kuna par bagage que finalement il ne m'a plus réclamé !
Et nous arriverons à 6h du matin sous un ciel couvert à Dubrovnik, que nous ne pouvons pas quitter sans la découvrir.

Nous déambulons dans la vieille ville, entourée de ses remparts du 14e s, à la découverte de ses monuments anciens, de ses églises et cathédrales,  au hasard de ses ruelles.
Drubrovnik a retrouvé son charme d'antan après une restauration minitieuse  (choix de la couleur des tuiles et des pierres) après les dégâts très importants  causés par les tirs d'obus de l'armée yougoslave lors du siège de la ville entre 1991 et 1992. Mais par ci, par là, quelques murs attestent encore de la violence des combats en arborant des traces des tirs.

Mais la pluie nous surprendra et nous finirons complètement trempés.

drapeau croate

remparts de Dubrovnik

beaucoup de marches à monter pour arriver en haut de la ruelle









il a neigé !

La tempête de Pâques a saupoudré de blanc les sommets de la côte croate. Nous nous réhabituons au froid après les premières esquisses de printemps du mois de mars. La ville de Pag ainsi que toute l'île, et ses paysages rudes, son fromage de brebis au goût particulier, nous ont vraiment charmé.

Un autre coup de coeur, le petit village de de bord de mer de Razanac, où nous arrivons le soir, à la recherche d'un bivouac, dégage un grand calme (l'ambiance ne doit pas être la même en été). On nous accepte dans une ferme (camping à la ferme) pour le campement, gratuit, car nous sommes les premiers touristes de la saison. On nous met douche, table et chaise à disposition. Encore une bonne surprise.

Petite étape entre Razanac et Zadar, où nous nous promenons au hasard des ruelles à la découverte des traces de l'histoire, de l'époque romaine au moyen âge.



il a bien neigé à Pâques

les ruelles de Pag

 nuit à Razanac

église de St Donat à Zadar



8 avril 2012

PAG à Pâques

Joyeuses Pâques à tous en direct de l'île de Pag.... le long de la côte croate, et 2088 km au compteur au total.
La pluie et le vent, plutôt impressionnant, nous ont bloqués aujourd'hui et en avons donc d'une journée de repos bien méritée après la route cotière croate en montagnes russes.
Nous arrivons donc le 4/4 en Croatie après une traversée de frontière avec vérification de passeports par la police et la douane, et pour la première fois un changement de monnaie. Ici plus d'euros, nous devons nous habituer à payer pendant quelques temps en kunas (environ 1€ = 7,41 kuna).
Nous décidons de rejoindre Rijeka par une petite route de montagne tranquille, et le bord de côte pour tenter de prendre un bateau pour l'île de PAG.
La longue descente sur Rijeka se fera sous la pluie et nous y retrouvons la circulation.
Mais décidément, il faudra qu'on pédale le long de la côte croate, (ce ne sont que des catamarans qui ne prennent pas les vélos) ce qui n'est pas vraiment pour nous déplaire mais nous avons malgré tout un timing à respecter...
Nous nous retrouverons encore dans une situation similaire à celle de Trieste avec une circulation intense et la nuit qui va tomber sans endroit pour nous poser. Impossible de sortir de l'agglomération avant la nuit, et cette fois, nous ne camperons pas mais trouverons un petit motel pas cher.
Depuis Montfalcone en Italie, nous sommes passés par des zones urbanisées, assez difficiles à supporter, surtout lorsque rien n'est prévu pour les cyclistes,  et nous aspirons à nouveau à trouver des routes tranquilles.
La route cotière jusqu'à Senj sera tellement difficile à supporter au niveau circulation que nous dévions sur une trentaine de km par une petite route de montagnes parallèle et y découvrons des petits villages nichés à flanc de montagne d'où il est possible de pratiquer la randonnée et l'escalade le long des falaises de calcaire.
Nous retrouvons cette route à partir de Novi et le trafic sera correct après Senj.
La route cotière suit parfois au plus près la mer et parfois monte à flanc des montagnes qui se jettent directement dans l'Adriatique que nous surplombons de plusieurs centaines de mètres. Chaque virage nous octroye de très belles vues sur les îles cotières. Au détour d'un virage, nous v oyons arriver Chris et Nick, deux anglais, à pied et à sac à dos, pour un défi de 6000 miles de routes cotières à pied, pendant un an, avec une seule paire de chaussures... (leur site en anglais : www.maytheroadrise.co.uk). 
Un ferry (enfin) nous amènera en 10 mn sur l'île de PAG. Changement d'ambiance, nous apprécions tout de suite la beauté austère de cette île de 60 km de long. Partout de la roche, des cailloux, des parcs entourés de murets où paissent les moutons. Peu d'arbres.
Après deux nuits en camping sauvage le long de la côte croate, nous profitons pendant deux nuits du confort d'un immense camping, presque vide, à Novalja et où le repas était offert à midi à l'occasion de Pâques.
et le vent souffle toujours...

3ème pays


la côte croate
arrivée sur l'île de PAG



un bref passage en Slovénie

Nous ne ferons qu'un bref passage, 58 km, en Slovénie. Un simple panneau, qui divise le village de Basovizza en deux, marque la frontière vu que nous n'avons pas encore quitté la zone euro.
Nous avons enfin quitté la grande route et son trafic infernal au niveau de Trieste(Italie) et respirons enfin sur cette petite route de montagne, tranquille entre Lokev et Ribnica.
La région est très boisée, montagneuse, truffée de grottes dû à son relief karstique, et les petits villages tranquilles se nichent dans les vallées. Nous resterons constamment à une altitude de 400 à 600 m.
Un petit détour nous permettra d'admirer le domaine et les haras de Lipica, classé monument culturel et historique, et datant de 1580 est le berceau de la plus ancienne race de culture, le lipizzan. Les magnifiques chevaux de Lipica, avec leur robe blanche caractéristique, que nous n'aurons pas encore l'occasion de voir s'ébattre dans les parcs immenses, sont dressés pendant 8 années par un des 38 jockey (qui s'occupe de 4 chevaux). Nous aurons droit à un petit résumé sur toute l'histoire de cette ferme équestre par un guide, heureux de pratiquer le français.
L'endroit, région karstique, au sol dur et très sec, aurait été choisi délibérément pour muscler l'arrière des chevaux et leur permettre de réaliser les figures demandées soit se lever sur leurs pattes arrières. 
Les chevaux que nous pouvons apercevoir ont vraiment un port magnifique.

10 km après Illrica Bistrica, nous rejoignons notre deuxième frontière de la journée et entrerons en Croatie.

bilan Slovénie :
58 km


les chevaux de Lipica en pleine action

sortie du domaine de Lipica

vu le nombre de crapauds que nous avons vu écrasés sur la route....
sur la route de Slovénie

Vent fou

Nous quittons Venise le 31/3, après deux jours d'arrêt et sommes contents d'enfourcher à nouveau les vélos. Direction la Slovénie que nous pensons atteindre sous  deux jours (au nord de Trieste).
Nous trainons un peu le long de la côte et cherchons un peu tardivement un endroit pour se poser pour la nuit. Rien ne se présente et tous les campings sont encore fermés. on nous envoie à 8 km de là, à Porto di Falconera où nous devrions trouver un coin d'herbe pour y poser notre tente. A la nuit tombée, nous cherchons désespérément ces cabanes de pêcheurs qu'on nous a indiqué et on se pose un peu en catastrophe, sur un terrain apparemment privé, mais dont les bâtiments semblent abandonnés. Après s'être installé, quelle ne fut notre surprise de voir une lumière s'allumer dans la maisonnette et une voiture arriver. 
Nlous demandons donc l'autorisation à ce monsieur qui est tout surpris de nous voir arriver mais il faudra qu'on parte tôt le matin.
Nous levons le camp très tôt, et chercherons désespérément un endroit abrité pour y prendre notre petit déjeuner. Un vent tempétueux s'est levé dans la nuit et la ville est noyé dans un nuage de sable. Lumière irréelle.
A défaut nous continuons notre route mais avec ce vent incroyable de face , on avance difficilement à peine à 7 - 8 km/h et avons du mal à garder l'équilibre. pas rassurant du tout avec les voitures qui nous doublent.
Nous stoppons complètement abrutis, à l'abri du vent, qui se calmera enfin un peu plus tard.
Moment d'émotion pour Sofia d'Avignon, et installée en Italie, qui nous voit passer avec notre drapeau français, le même qu'elle avait sur sa "bici" lorsqu'elle a rejoint l'italie.

Le 3/4, nous sommes toujours en Italie. C'est la fin de la plaine et les montagnes tombent directement en bord de mer. Il va falloir se remettre aux montées.
On nous déconseille la petite route par laquelle nous voulions rejoindre la Slovénie et nous suivons la route cotière, très jolie. Mais impossible de rejoindre une petite route pour la frontière et nous nous trouvons happés dans le flot ininterrompu de fin de journée de Trieste. Trieste, qui nous surprend par sa très belle place et son palazzo communale. Mais Trieste nous donnera aussi des frayeurs pour en sortir. Un tunnel sans fin a failli nous emmener sur l'autoroute et nous devons demander à plusieurs reprises notre chemin pour enfin arriver à Basovizza, dernière étape italienne.


Sofia et son ami

palazzo de Trieste

un des derniers campements d'Italie à Muzzano del T. près d'un vignoble
  
bilan de notre trajet en Italie :
1140 km - 18 jours dont 16 jours pédalés et 2 jours de repos - 15,55 km/h de moyenne - 76 heures de selle ; 2307 m de dénivelé total positif ;
beaucoup de belles rencontres, et de messages de sympathie , une bonne mise en condition pour la suite.
les drapeaux alsaciens  (qui ont souvent attiré l'attention)n'ont pas survécu au vent.... et se sont déchirés.

1 avril 2012

Venise, incontournable,

la lagune de Venise

au coucher du soleil
Chiogga
Après 1615 km, sommes arrivés à Venise, où nous avons joué les touristes, parmi d'autres... Venise, même si nous connaissions déjà, garde toujours un charme très particulier, une ambiance indescriptible.Nous y avons aussi fêté l'anniversaire de Dominique.
Il faut sillonner ses ruelles, au hasard, et ne pas hésiter à devoir rebrousser chemin car la venelle empruntée débouche sur l'eau... Venise, toujours noire de monde sur la place St Marco, les gondoliers à la recherche de clients.
Mais la surprise a été aussi le chemin emprunté pour arriver à Venise. A partir du delta du Pô, nous avons suivi des petites routes entre terre et mer, et parfois dû rebrousser chemin car il n'y avait pas de pont pour franchir l'eau.
Chiogga, qui constitue l'extrémité sud de la lagune, est un mini-venise et une très agréable surprise. l'ambiance village y prédomine encore avec ses pêcheurs en train de vendre le poisson pêché dans la lagune.
De là un bateau nous a emmené sur l'île de Pellegrina, que nous avons remonté sur 10 km (tellement peu large que du côté lagune de l'île, on peut voir sans problème le mur monté côté mer pour se protéger des assauts des vagues). Un autre bateau nous a ramené à Alberoni et un dernier sur Punta Sabbionni où nous avons élu domicile dans un des rares campings ouverts à cette époque. Pour accéder à Venise, il faut emprunter les vaporettos qui traversent la lagune qui est magique au coucher du soleil.
Par contre, plus nous approchions de Venise et de cette zone hyper touristique, moins les rencontres furent chaleureuses et spontanées....

Vu que la saison n'a pas encore commencé, nous ne prendrons pas de ferry pour rejoindre la croatie mais continuons vers la Slovénie, la Croatie, la Bosnie, La Serbie et la Bulgarie.

Merci aussi à tous les messages qui nous font vraiment plaisir et chaud au coeur... merci à tous de nous suivre
Chiogga


Buon Viaggo...

Buon Viaggo, bravissimo, complimente, et autres mots ou signes d'encouragements, aussi bien de conducteurs de voitures que de cyclistes en plein entrainement, nous ont accompagnés tout au long de notre trajet d’ouest en est de l’Italie.

Le Pô, le plus long fleuve d’Italie, et donnant à la région son surnom de grenier à blé de l’Italie, a servi de fil conducteur à cette traversée plutôt monotone au niveau paysages mais qui nous a réservé de très bonnes surprises.
La recherche de notre campement du soir, souvent difficile à trouver dans ce territoire essentiellement voué à la culture, nous permettra des rencontres magiques.
A Cornale, petit village essentiellement agricole, où nous trouverons à camper à côté du stade de foot (avec l’aval de la polizia locale), Stefania croit voir en nous des extraterrestres (ce sont ses mots) et sera très heureuse pratiquer son français. Nous lui souhaitons bonne chance pour la réalisation de ses rêves (voyager) et pour trouver du travail peut-être ailleurs qu’à Milan.

Le lendemain nous réservera une de ses surprises que l’on n’oublie pas lors d’un tel voyage : A Lambrinia, en nous conseillant un endroit pour passer la nuit, nous camperons finalement dans le jardin de Claudio et Ornella, et passerons une soirée tellement sympathique que nous avions l’impression de les connaître de longue date. Merci de tout cœur à eux pour leur accueil en toute simplicité et leur gentillesse. Et promis, nous enverrons une carte à notre arrivée !

A Cremona, "petit clin d'oeil à Yvan" c’est un club de motards (Harley - qui organise aussi des festivals -rencontres motards) qui nous laisse camper autour de son Club House, et nous laisse douche et toilettes à disposition, avec boissons offertes toute la soirée. Une très bonne surprise, merci à ces passionnés de moto et de rock ‘n roll, merci à Marco, Patcho, Caterina et Andrea pour leur sollicitude.

un autre soir, à Casalmaggiore, c'est la police locale qui se chargera de nous faire passer une bonne nuit mais ce sera finalement un Président d'un club sportif, qui voudra absolument nous offrir l'hospitalité. Nous aurons le centre sportif pour nous pour la nuit et dormirons dans les vestiaires hommes...

Belle rencontre à Isola Verde avec David et Adi et leurs 4 bambins, qui nous rappellent de tendres souvenirs...

Notre trajet le long du Pô, sur de petites routes de campagne, traversant des villages agricoles avant de trouver les indications de l’Eurovélo 7 et 8 (d’Espagne en Grèce), à partir de Cremona, sur des pistes tantôt exclusivement cyclistes,  tantôt partagées avec les voitures. Plus nous avançons, plus l’itinéraire, qui suit presque exclusivement la digue (argine), destinée à protéger les villages en contrebas des crues dévastatrices de ce fleuve nourricier, est facile à suivre, bien signalé. Le Pô, se dérobe souvent à notre vue et se perd  dans des  larges méandres. A partir de Cremona, par contre, sa trajectoire est un peu plus rectiligne et devient navigable, ce qui permet une activité nautique et touristique plus importante.
L’agriculture se partage entre culture de riz, dont le riz de Pavia est très réputé, céréales, fruitiers plus on se rapproche de son embouchure.

De très belles surprises architecturales également le long de notre route, avec de belles visites dont :
Piacenza avec son Palazzo Ducale, ses églises moyen âge et renaissance, son centre ville ou se croisent que vélos et piétons (une très belle découverte) ; Cremona avec sa cathédrale avec de magnifiques fresques et sa plus haute tour "à cloche" de 112 m, son baptistère et son palazzo ; Sabbionnetta (village fortifié avec son palais et église) ; San Benedetto (superbe ensemble monastère, cloître, église) ; Ferrara avec sa vieille ville (1 partie renaissance et moyen âge, encore entourée de remparts) son palazzo, sa cathédrale, chateau médiéval et autres bâtiments ; et d'autres encore. d'ailleurs on aurait pu nommer ce itinétaire, "la route des églises".

Peu après Ferrara commence le delta du Pô qui s’étend sur près de 60 km de large avant de se jeter en plusieurs bras, dans l’Adriatique. C’est en 1600 que les Vénitiens, qui voulaient se protéger des crues de ce fleuve, ont détourné son cours en plusieurs bras, et ont ainsi créé de nouvelles terres habitables.

Nous louvoyons sur de petites routes pour revenir vers le Nord, partagées entre terre et zones inondées qui permettent des cultures de moules. Pour les ornithologues, c’est un lieu idéal pour l’observation des oiseaux (hérons, etc…).

désolés pour cette mise à jour tardive, mais avions quelques problèmes de connexions internet...

Alessandria


1000 km atteints quelque part entre Asti et Alessandria le 20 mars

Claudio et Ornella

le palazzo ducale de Piacenza

nos montures à Piacenza

vue matinale sur le Pô
gymnastique matinale 

Sabbionnetta

 campement le long du Pô