26 juillet 2013

Ulan Bator : la mongolie citadine

au loin se profilent les quartiers de gers sur
 la colline
après le silence du désert, dur dur voitures
et pollution
Ulan Baator, plus que toute autre capitale, nourrit l'imaginaire... Quelle ville allons-nous trouver après ces kilomètres de désert, de villages de gers/maisons, imaginaire nourrit par de nombreuses lectures de voyageurs qui présentent une ville plutôt glauque, poussiéreuse, où il ne fait pas bon se promener seul...
et l'imaginaire est tenace et si on avait pas eu besoin de demander le visa russe, on aurait bien évité la ville....
palais du gouvernement

Equipe franco-suisse cycliste
Nous y avons pourtant passé 12 jours agréables, sans se sentir en insécurité, si ce n'est cette pollution importante et les artères principales de la ville très encombrées à tout moment de la journée et des pickpockets qui seraient, paraît-il, très virulents.
Nous y avons retrouvé quelques voyageurs à vélo, en 4X4, déjà rencontré l'année passée en Asie Centrale, de joyeuses retrouvailles et beaucoup d'aventures à raconter !!!


Le centre ville digne d'une petite ville de province, avec son avenue principale "PEACE AVENUE", dont la place centrale avec son "Gengis Khan" massif devant le palais du gouvernement, constitue le coeur névralgique et est entourée des quelques plus belles et hautes tours de la ville. C'est dans ce secteur que les constructions sont les plus hautes et les plus originales et les marques comme HUGO BOSS et autres se partagent les malls.
Genghis Khan, héros national
statue de Sukhbhatar
Restaurants coréen, japonais, turc, boulangeries françaises avec croissants chauds, mongole, chinois, italien etc... sont légion. hmmmh ! des croissants chauds !!!!


départ de notre immeuble pour Terelj
partout ça pousse comme des
champignons !
En dehors de ce secteur central, poussent comme des champignons d'immenses quartiers d'immeubles qui sont censés abriter dans le futur la population en constante augmentation de la capitale (près de la moitié de la population du pays est concentrée à UB). C'est d'ailleurs dans un de ces immeubles, au 3e étage, vélos sur le balcon, avec vue sur l'immeuble d'en face, que nous sommes logés... en contradiction avec l'image "espaces sauvages et immenses" que l'on se fait de ce pays !


un des nombreux quartiers de gers
Encore un peu plus loin, ce sont les suburbs ou gers districts, qui partent à l'assaut des collines qui bordent la ville, constitués de quartiers immenses d'habitations précaires, de gers (yourtes), de petites maisons, le tout entouré de barrières faites de bric et de broc où s'entasse une population en constante augmentation, désertant la steppe suite à la perte du cheptel par des hivers trop rudes ou des sécheresses.


...en contraste avec la blue sky tower du centre
Les routes sont dans l'ensemble en très mauvais état, avec une circulation et des bouchons réguliers et une pollution intense. Les trous dans les petites rues sont tellement importants que l'on se retrouve à rouler dans une piscine lorsqu'il pleut ! A vélo, ce n'est plus Pékin et pour avancer, il faut se faufiler entre les voitures...éviter les bouches d'égouts sans couvercle...


Ganchen monastère
prières et donations
Subsistent encore, perdus certains au milieu des immeubles en construction, quelques temples bouddhistes où se promènent des moines en toge rouge.




sur le marché Narantuul - feutres pour
yourtes
Nous avions peur d'avoir moins de choix dans les supermarchés et c'est bien le contraire ; Nutella, Bonduelle et autres marques, qui nous rappellent la France, se font la part belle parmi des produits d'importation chinois. Nous retrouvons du fromage, des yaourts et autres produits laitiers... du chocolat etc...


Les mongols y sont résolument citadins et tournés vers le futur.

instrument traditionnel fait à partir de
crin de cheval (cordes)

centre ville et suburbs envahissant
les collines

Après la Chine, la Mongolie, à part ses pistes cahotiques, est plus facile à voyager... écriture cyrillique bien plus aisée à déchiffrer et déjà connue, plus de censure pour internet, plus d'hôtels pour touristes ou non,
un peu l'impression que nous prenons le chemin du retour...

Au bout de 12 jours, nous obtenons le visa russe pour 29 jours, très facile (à part l'attente) pourtant réputé difficile et l'extension du visa mongole est bouclé en 10 mn à 13 km de la ville près de l'aéroport.
En route vers de nouvelles aventures dans les steppes mongoles et grands espaces !

23 juillet 2013

Into the wild...

L'attente pour le visa russe est longue, et après 10 jours en ville, il est temps de prendre l'air.

Une petite virée de 5 jours au Parc National de TERELJ, qu'on nous prédit très touristique, saturé de monde, ferait l'affaire et nous nous renseignons concernant un itinéraire qui paraît bien sympathique. On nous confirme que la traversée de la rivière ne devrait pas poser de problème.

Gachuurt, entre gers et maisons
Vallée de Gachuurt après l'orage
Direction la vallée de Gachuurt par une piste bien pierreuse et boueuse sous une belle pluie d'orage et un col à 1900 m (bien raide et où il faut pousser mon vélo à 2) au lieu de l'itinéraire goudronnée direct.




campement au col
il y a du monde sur la piste









maison inhabitée à notre arrivée à la
rivière
l'orage gronde... casse-croute avant
le 1er gué
Nous arrivons dans cette magnifique vallée bien large à près de 1700 m d'altitude bordée par des sommets culminant à plus de 2000 m, couverts d'une épaisse couverture forestière de mélèzes essentiellement, très surprenante en Mongolie (dont on n'imagine que la steppe).


Mais rien ne se passera comme prévu !!!

Un jeune photographe amateur, bloqué dans son 4X4 en panne, pendant 3 jours, nous dissuade de continuer le chemin prévu car trop de bras de rivière à traverser, de l'eau trop haute, trop de courant, trop de boue et surtout pas vraiment de chemin (pourtant indiqué sur notre carte)... Beaucoup de loups, d'ours bruns aussi...
bon , c'est par où maintenant ?
Nous suivons ses conseils et nous décidons de rejoindre le sud du parc vers le village de Terelj, qu'il ne connaît pas, mais qui semble plus évident.





ce n'est pas la 1ère, ni la dernière fois
déjà un vélo ...
De peur de rencontrer du monde, nous passons finalement 4 jours, presque seuls au monde, à faire de nombreuses traversées de rivière, dont il faut chercher le meilleur passage, pas toujours évident, de boue, à beaucoup marcher en poussant les vélos. La rivière au fur et à mesure, devenant plus large, oblige à passer plusieurs bras, dans du courant fort, de l'eau qui nous arrive parfois à mi-cuisses, à faire parfois jusqu'à 10 passages pour emmener bagages et vélos pour un seul gué. Les orages sont nombreux et les pluies des derniers jours ont grossi la rivière.
attention chenal profond !






et ce n'est pas fini

pas trop difficile celui-là !
C'est un parcours VTT comme Dominique les aime, qui lui se régale, mais où je peine bien plus, sur une piste pas toujours facile, et avec des traversées de rivière pas évidentes. Il a le droit, en prime, à porter mon vélo et mes bagages, à maintes reprises.



les pieds ne sècheront pas beaucoup
pendant 4 jours

pas trop profond, on passe avec
les vélos chargés

Et finalement, à peine à 6 km du village, la nature nous impose ses droits. Nous devons nous résigner à revenir sur nos pas car la rivière est plus large, avec encore plus de courant et ce serait vraiment trop dangereux.
Et là nous commençons un peu à stresser. Nous sommes du mauvais côté de la rivière qu'il va falloir retraverser encore plusieurs fois en espérant que le temps se maintienne. Nous devons aussi revenir dans deux jours à Ulan Bator pour récupérer le visa russe et prolonger notre visa mongole, presque à expiration. La tension monte...
Et là, finalement, on ne s'affole pas, on fait ce qu'il faut faire et cela nous stimule et le trajet de 2 jours est bouclé en une demi-journée!!!

Notre ange gardien veille aussi, et nous rejoignons, après un retour bien plus rapide, étant rodé pour les passages de gué, le gars en 4X4 , juste au moment où il terminait de le réparer et prêt à partir pour Ulan Bator. Il nous emmène sur une partie du chemin, ce qui nous permettra de revenir à temps à la ville.

infernal, les mouches la journée
matin et soir, les moustiques prenaient le relais
n'avons pas vu d'ours ni de loup, mais au
détour du chemin...
enclos d'hiver
Nous n'avons pas beaucoup pédalé, beaucoup chargé et déchargé nos vélos, un peu galéré (enfin surtout moi, Dominique étant dans son élément) mais nous avons passé finalement 4 jours extraordinaires, dans cette vallée désertée par les éleveurs, dont nous n'avons découvert que les enclos et campements d'hiver, dans un silence impressionnant, avec pour compagnons de route, des milliers de mouches et moustiques qui nous ont laissé des souvenirs sur nos parties de peau découvertes...et surtout cette explosion de couleurs dans la prairie au milieu de laquelle nous évoluons.... extraordinaire.








l'année dernière à la même époque
ils n'ont pas pu passer la rivière qui
se trouve devant nous, même à cheval
A part, le jeune en 4X4 et un groupe de randonneurs à cheval, qui s'avère décidément être le meilleur moyen de se déplacer ici, nous étions "seuls au monde"...


parmi les fleurs
Nous nous sentons un peu dans la peau des aventuriers des grands espaces sauvages lors de nos bivouacs sauvages et feux de camp le soir...

et tout ça à à peine 50 km de la capitale...

15 juillet 2013

Ulan Bator : le Naadam

L'arrivée à UB est un peu speed car nous voulons faire la demande de visa russe avant la fermeture de l'agence vu que nous sommes à la veille d'une période de fêtes pour le Naadam. La circulation est dense mais nous y arrivons 3/4 h avant la fermeture et pourrons donc récupérer ce fameux sésame pour la suite de notre itinéraire.... dans 16 jours , soit le 25/7....
arrivée à UB

ger district à l'entrée de la ville









Au programme de ces quelques jours de repos, réparation des vélos, mise à jour blog et administrative, visites mais en attendant, nous profitons de ces deux jours de fête pour participer à ce fameux Naadam d'UB où le programme de la cérémonie d'ouverture est digne d'une ouverture des JO, avec de très belles chorégraphies et une débauche de couleurs.
Mais auparavant, transfert des 9 bannières en crin de cheval (9 = chiffre fétiche de la Mongolie), symbolisant la paix, du palais du gouvernement au stadium, où ils resteront le temps des jeux.
répétition sur la place Sukhbathar

un avant-goût de la cérémonie d'ouverture

arrivée de la garde

bannières 

départ du palais pour le stadium





















Au stadium :
lâcher de ballons 
arrivée des bannières

débauche de couleurs et de costumes







présentation des lutteurs

... des cavaliers

... des archers

place à la compétition

pour le Naadam, on se met sur son 31


Au programme, deux jours de lutte mongole dans l'immense stadium ; tir à l'arc et knucklebone shooting avec une remise des prix par le Président lui-même au gagnant des différentes disciplines. La course de chevaux se tient par contre à 20 km environ de la ville, dans la steppe.
C'est la fête sous le soleil pour les habitants de la ville et des environs et il y a foule pour cette fête très importante pour le peuple mongole.
knucklebone shooting, jeu de concentration, où l'équipe adverse essaye
de déstabiliser le concurrent
tout un cérémoniel : présentation devant et autour des bannières

lutte sans distinction de poids


concentration - maître -mot

cible

et les femmes aussi

knucklebone shooting



multimédia show en soirée et superbe feu d'artifice

les médias ont du boulot

gagnante des femmes



Et pour finir, nous revoyons ici Renaud, avec son 4X4 avec qui nous avons déjà partagé quelques bons moments l'année dernière au Kirghistan et Chris et Sophie, également rencontrés au Kirghistan.
Chris Sophie et Julien, autour d'une.... pizza
Julien, en route pour un tour du monde d'un an, s'ajoute à la joyeuse équipe.