Anne et Julien nous
quittent plus rapidement pour raisons de santé et nous continuons notre route
avec Bamboosara, avec qui nous partageons de nombreux fou rires. Après le
passage en ferry pour rejoindre la terre ferme, la route tout en
« montagnes russes » à travers steppe puis taiga (mélèzes, pins,
bouleaux) où les arbustes et herbes arborent déjà des couleurs automnales. Il
fait bien chaud encore. Les nuits et matinées fraîches nous rappellent que
l’automne arrive dès la mi-septembre dans cette contrée.
Nous campons dans les
villages et hameaux (5 habitants) où les maisons en bois sont souvent
abandonnées.
Rencontre avec une
professeur de français à la retraite qui nous ramènera 2 litres de lait
fraichement trait de son unique vache, nous confirme qu’il n’y a pas de travail
pour les jeunes, qui partent tous pour la ville, que les forêts alentours
abritent des ours et des serpents, et que l’état alloue un bail de 90 ans à un
multi-millionnaire dans le village voisin qui possède plus de 400 vaches… elle
regrette les kholkhozes. les villages se dépeuplent et les villes grossissent.
Lors d’un
réapprovisionnement dans un mini market villageois, la propriétaire, bouriate,
et fière de l’être, nous chante…. La marseillaise, sans faute.
En arrivant dans la vallée
bien plus peuplée avant Irkutsk, nous sommes confrontés à une circulation
importante et surtout la façon de conduire russe qui nous fait plutôt peur.
Voitures nous frôlent et nous doublent à toute vitesse. Nous terminons les
derniers 50 km dans un camion.
A Irkutsk, grande ville
avec une circulation d’enfer, où subsistent de belles églises orthodoxes et des
maisons en bois traditionnelles, nous sommes hébergés par Stas, photographe et
grand amoureux des sports nature et surtout futur voyageur. Notre matériel
semble avoir été programmé pour tenir jusqu’à cette fin août (temps de voyage
prévu à l’origine) car tout casse l’un après l’autre. Nous suivons Stas, qui
prend de son temps pour nous guider, à vélo, à travers la ville, à la recherche
de magasins pour réparer notre réchaud, magasins de vélo pour Sara, nettoyage
appareil photo, achat d’un plastique pour emballer vélos pour le voyage en
train, etc… pour éviter les dangers de la circulation automobile dans la ville,
Stas nous emmène par trottoirs, chemins de traverse et c’est de façon très
sportive que nous découvrons la ville. Lui aussi nous parle des usines qui
ferment les unes après les autres et que la Russie c’est Moscou. Tout le monde
va à Moscou qui devient une mégalopole,,,, ET NOUS AUSSI….
En rencontrant des
américains en voyage en Russie, et beaucoup de références américaines dans les
publicités ou autres dans le pays, nous sommes maintenant certains qu’une page
de l’histoire est bien tournée,
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