L’arrivée au Mekong à Stung Trong se fait à travers d’immenses
plantations d’hevea et de canne à sucre.
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une des nombreuses plantations d'hévéa |
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le Mékong à Stung Trong |
Jusqu’à Kratie, où nous retrouvons avec plaisir Marion, voyageuse sac à
dos, avec qui nous avions déjà passé un bon moment lors de notre passage au
Kirghistan, la piste de sable rouge entrecoupée par une petite section asphaltée,
qui suit au plus près le fleuve en rive droite, nous permet d’observer la vie
rurale.
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village entre Stong Treng et Kratie |
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hello !! bye bye ! |
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traversée du Mékong pour rejoindre Kratie |
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en traversant un village charrette remplie de tabac séché |
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champ de tabac et séchoir à droite |
Ces villages, où prédomine la culture du tabac, nous semblent plus
animés. Derrière les maisons se dressent des séchoirs à tabac, sortes de
maisons hautes aux murs d’argile, n’ayant qu’une porte et deux ouvertures de
chaque côté pour y allumer le feu permettant de sécher le tabac.
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du jus de canne avec plein de glace |
Nous profitons des nombreux marchands vendant du jus de
canne à sucre pour en remplir notre thermos avec des glaçons, ce qui nous
permettra de boire bien frais toute la journée.
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il redescend avec sa récolte |
Certains, ne souffrant pas du vertige, grimpent le
long des palmiers à sucre pour récolter le jus (matin et soir), qui, après
plusieurs heures de chauffe, se transformera en sucre, apparemment très
recherché.
Dans les environs, quelle surprise de voir se cotoyer femmes en
tchador (minorité musulmane) et bonzes en tenue orange.
En cours de route, nous profitons de quelques trempettes
dans le Mekong, pour se rafraîchir mais les courants peuvent être traitres.
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baignade dans les rapides... |
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... et séance hamac par la suite ! |
Dans les villages aux environs de Kratie, notre rythme
lent nous permettra de rencontrer d’anciens instituteurs de français à la
retraite, qui profitent de notre passage pour converser à nouveau dans notre
langue, qu’ils apprécient énormément. Ils se souviennent avec nostalgie de
l’époque du protectorat français où la langue française était enseignée à l’école
et le niveau de l’enseignement bien plus élevé qu’actuellement.
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Seng Thim et Dom en pleine conversation |
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SENG THIM, 79
ans, du village de Prek Prasap nous parle de Victor Hugo et de Montesquieu et
évoque l’époque des khmers rouges, pendant laquelle, en tant qu’intellectuel,
il a été torturé dans la prison de Pnom Penh. Ce régime communiste a éliminé
toute la classe dirigeante sachant que le simple fait de porter des lunettes
vous faisait passer pour intellectuel et faisait de vous un criminel. Pendant
les 3 années du régime, tout le monde a été obligé de travailler dans les
rizières dans les montagnes pour à peine deux louches de soupes de riz par jour.
La voisine, qui se joint à nous, se rappelle avoir vu des soldats jeter les
bébés en l’air et les rattraper avec les baillonnettes ou encore les jeter aux
crocodiles. Il est content que le pays soit maintenant en paix mais regrette la
corruption omniprésente et déplore les diplomes que l’on peut acheter.
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Heng Nhek |
HENG
NHEK, 70 ans, s’exprime également dans un français parfait et nous emmène voir
la construction de la maison de sa fille dont le gendre, pour la financer, est
parti travailler pour plusieurs années en Corée. Il évoque le manque de travail
pour les jeunes, la vie « misérable » des paysans cambodgiens qui ne
peuvent pas s’en sortir car les terres appartiennent à des gros propriétaires,
les salaires si petits qu’il est indispensable de cultiver légumes, riz pour la
consommation personnelle et posséder vache ou buffle que l’on peut vendre en
cas de frais de santé inopinés. Pendant la période Pol Pot, il avait perdu
cheveux et dents et avait un gros ventre pour cause de malnutrition. Il nous
parle également de la déforestation qui fait rage.
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marché de Kratie |
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village flottant sur le Mekong au niveau de Kratie |
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le Mekong près des rapides |
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un soir de brume |
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et on ne résiste pas, baignade au coucher du soleil et sous les tropiques ils sont fabuleux !
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Nous tentons bien de continuer à suivre le cours d’eau
jusqu’à Stong Treng, mais devrons bientôt faire demi-tour et nous résoudre à
emprunter la route 7 jusqu’à la frontière du Laos.
Celle-ci, au fur et à mesure de notre avancée vers le
nord, devient de plus en plus calme et quelques minuscules hameaux et villages
bien pauvres qui ont grignotés un peu de terre sur la forêt environnante
donnent un peu de vie à ce paysage uniforme.
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Heinz Stücke en personne ! |
Pour nous ce sera pourtant la route des rencontres. Cela
faisait bien longtemps que nous n’avions pas rencontré d’autre cycliste à
sacoches. Quelle surprise de voir débouler devant nous un monsieur d’un « âge
certain » avec plein d’entrain sur son vélo pliant. A défaut de sacoches,
son vélo est garni de deux sacs à dos. Au fil de la conversation, nous nous
rendons bien compte que c’est un personnage et qu’il a roulé sa bosse à travers
la planète, …. à vélo. Notre surprise fut bien grande lorsque nous découvrons
que c’est Heinz Stücke, en personne, une légende dans le domaine du
cyclotourisme vu qu’il parcourt la planète à vélo depuis plus de 50 ans et qu’il
en a bien des anecdotes à raconter.
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Patrick, Gerold, Ushi et les go |
Le lendemain, ce fut un regroupement de 5 vélos « Patria »
avec Patrick, parti de Munich le même jour que nous soit le 3 mars 2012, et
Ushi et Gerald, deux cyclo allemands en voyage pour 1 an.
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La famille de Chad |
Nous arrivons en pleine préparation de nouvel an chinois
dans la famille de Chad qui nous hébergera pour une nuit à Ta Mau. Ce jeune
homme, dont la famille s’est privée pour lui permettre de poursuivre des
études, rentre chez lui pour fêter l’entrée dans l’année du serpent en famille
et souhaiterait trouver un job mieux payé et qui lui permette d’aider sa
famille financièrement.
Sa maman nous concoctera un dîner cambodgien et au petit
dejeuner, ce sera riz et poisson fumé !
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Chad |
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Au fil de la route, une nuit parmi d'autres dans un vat |
Nous quittons ce pays, épaté par ce peuple qui nous donne
une belle leçon de force et surtout de joie de vivre à peine 30 ans après cette
catastrophe humanitaire et des milliers de morts pendant les 3 années du
régime, un pays qui a encore un long chemin à suivre pour se reconstruire.
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sur la route vers la frontière du Laos |
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